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Premières et très réussies machines de
vitesse de la SNCF à adhérence totale, rompant de
manière évidente avec les habitudes conceptuelles des machines de vitesse de l'époque, cette lignée de CC légères a grande vitesse sont le fruit de
réflexions et d'études menées pendant
la guerre
concernant notamment l'empattement des bogies, la suspension et la
répartition des masses qui sont des concepts essentiels pour
assurer la stabilité à grandes vitesses.
# La justesse de leur conception, (dont bien des points furent ensuite
repris et améliorés avec les BB "Jacquemin"),
leur
permit de rouler à des vitesses inconnues jusque
là, et
est concrétisée par de nombreux records: 243 km/h
pour la
CC 7121 le 21 février 1954 à Vougeot près de Dijon
(bien connu aussi pour d'autres raisons !),
# 331 km/h pour la CC 7107 le 28 Mars 1955 à Labouheyre
(Landes), co-détentrice du record du monde de vitesse sur rail avec la BB 9004
# 63426 km parcourus pendant le mois de juillet 1955 - Record mondial de parcours mensuel
Ces machines, construites par ALSTHOM entre 1952 et 1955 sur le modèle des prototypes
CC 7001 et 7002, disposaient de
caractéristiques originales et notamment:
# Bogies en tôle soudée électriquement,
# faible masse par essieux
# Transmission à cardans, arbres creux et anneaux dansants, et offraient une puissance de 3490kW (4800 ch) largement suffisante si
l'on considère les vitesses pratiquées
à l'époque
Leurs qualités de traction et de tenue de voie et leur faible charge par essieu en faisaient des machines universelles.
Si leur carrière débuta par le quasi monopole de
tous les trains de prestige sur le Sud-Est (le Mistral) et le Sud-Ouest (le Drapeau, le Sud-Express), elle se termina avec des omnibus obscurs et des trains de fret, sans oublier l'épisode du 3ème rail en Savoie.
Leurs qualités de robustesse leur valut également
un record de distance parcourue avec plus de 10 millions de km
Leur esthétique très réussie, due au crayon de
Paul Arzens fut un atout également pour asseoir leur renommée dans le monde entier
Elles donnèrent naissance à une longue
lignée de machines à l'exportation (Hollande, Maroc, Espagne, chine,
Russie notamment)
Pour le modéliste, leur passage en GRG dans les
années 1980 est un fait essentiel parce qu’il modifia profondément
leur allure:
# jupes retirées
# face avant de forme différente
# Fanaux d'angle supprimés
# Feux rouges ajoutés près des phares
et bien d'autres petits détails qui eurent une influence plutôt négative sur leur esthétique,
même si elles gardèrent durant toute leur vie la même livrée
A l'origine, la vitesse maximale était de 160 km/h, ramenée par la suite à 140 km/h. De
même, la tare de ces locomotives s'est alourdie à
mesure des différentes modifications, pour atteindre 112 t. Certaines unités ont été
équipées dès 1968 par l'adjonction de
frotteurs pour pouvoir circuler jusqu'en 1976 sur la ligne électrifiée par 3eme rail latéral
Chambéry-Modane (CC 7124, 7128, 7133, 7135, 7138 et 7140). A partir du début des années 70, à
l'occasion d'une Grande Révision Générale, toutes les CC 7100 ont reçu en complément des fanaux blancs, des feu rouges.
Avantages :
- machine très puissante, forte adhérence
- Grande fiabilité, apte à 160 Km/h
- Apte aux trains de marchandises comme aux trains de voyageurs
Inconvénients :
- L'usure rend les bogies à transmission Jaquemin très instables; Les diverses corrections et améliorations apportées lors des révisions n'ont jamais totalement résolu le problème.
- Le poste de commande n'est pas très confortable, le pilotage
nécessitait une bonne connaissance de la machine pour ne pas abimer les moteurs, les contacteurs et les résistances.